
Après 19 ans d’activité en moyenne, la plupart d’entre eux connaissent en effet une seconde vie. La réglementation européenne fixe à 95% le taux de réutilisation et de valorisation des véhicules, et celui-ci s’établissait à 95,7% en France en 2020. Chez Toyota, l‘objectif est d’atteindre 99%, ce qui implique de mettre en place une série de mesures radicales sur l’ensemble du cycle de vie des véhicules. Plongez dans l’univers méconnu du recyclage automobile !
Le recyclage commence dès la conception
La valorisation d’une automobile doit être prise en compte dès la phase de design, afin de faciliter le démantèlement, la récupération des pièces et le recyclage des matériaux : on parle alors de recyclabilité. Chez Toyota, ce sujet existe depuis 2003 et il se manifeste aujourd’hui sous différentes formes. L’une des plus marquantes concerne le câblage électrique qui parcourt la carrosserie des véhicules. Ce dernier est spécialement conçu afin de pouvoir être arraché d’un seul tenant, « aussi facilement que les arêtes d’un poisson grillé » pour reprendre l’expression imagée de Masahiro Egawa, ingénieur spécialisé dans les questions environnementales chez Toyota. Le même type de dispositif est aujourd’hui développé pour faciliter le recyclage des batteries qui équipent les véhicules électriques. De manière générale, ces nouvelles méthodes de conception bénéficient à l’ensemble des personnes amenées à intervenir sur les véhicules. Avant même qu’il soit mis hors-circulation, c’est une manière de faciliter le travail des mécaniciens qui peuvent remplacer plus facilement les pièces hors d’usage.

Transformer un déchet en ressource
A l’autre bout de la chaîne, une fois que le véhicule a rendu son dernier souffle, l’objectif est d’arrêter de penser en termes de déchets pour penser en termes de ressources. Les véhicules sont alors compactés en cubes d’environ 600kg puis déchiquetés. Les métaux constituent la première ressource récupérée : le fer en premier lieu, puis l’aluminium, le cuivre et même de petites quantités d’or et d’argent. Ils pourront ensuite servir à n’importe quel processus industriel et peut-être participer à la construction d’une nouvelle voiture. Une fois les métaux récupérés, les résidus font l’objet d’autres méthodes de tri afin de séparer les plastiques, les résines et l’ensemble des matériaux plus légers. Chaque jour, Toyota Metal, qui prend en charge le recyclage des véhicules, parvient à extraire 400 tonnes de ressources depuis un millier de voitures. Restent enfin les derniers 1%, non recyclables, mais que l’on parvient à valoriser comme remblai lors de la construction de routes !
Il y a finalement quelque chose d’émouvant à voir ces voitures que l’on a tant aimées continuer à vivre de 1000 autres manières, et participer à la mise en place d’une véritable économie circulaire.