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Wided Atatou

Prise de parole

« Je prépare les JO de Paris 2024 et je dois financer ma saison avec une cagnotte participative » - TÉMOIGNAGE

Wided Atatou a représenté la France en athlétisme aux JO de Tokyo. En pleine prépa de Paris 2024, elle raconte des difficultés financières partagées par de nombreux athlètes.

17/09/2023 10:00
Photo
Pexels
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« Je me suis retrouvée à devoir choisir entre payer mon loyer et participer aux compétitions »

TÉMOIGNAGE - Je m’appelle Wided Atatou et je fais partie de l’équipe de France d’athlétisme. Je suis spécialiste du 100 m, du 200 m, et du relais en 4x100 m. J’ai représenté la France aux JO de Tokyo en 2020, et je compte bien la représenter une nouvelle fois à Paris en 2024.

J’ai toujours su qu’une carrière d’athlète réclamait des sacrifices, et cela ne m’a jamais effrayée. Mais je ne me doutais pas des difficultés, notamment financières, qui jonchent les parcours des sportifs de haut niveau. Préparer des olympiades et gérer ses compétitions, ses entraînements et son staff tout en continuant à payer son loyer et ses charges tient du parcours du combattant. J’en sais quelque chose.

Un accompagnement financier qui s’arrête

Entre 2018 et 2022, j’ai été plusieurs fois championne de France chez les jeunes, j’ai été médaillée aux Jeux méditerranéens, double vice-championne de France, et j’ai représenté la France aux Championnats d’Europe et aux JO. Au retour des Jeux de Tokyo, j’étais sur les listes ministérielles des athlètes de haut niveau et j’ai bénéficié d’un statut de professionnelle.

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Il m’a ouvert le droit à un complément de salaire qui me permettait de ne travailler qu’à temps partiel, pour pouvoir me concentrer sur ma préparation sportive. En 2023, j’ai perdu ce statut et le complément de revenu qui allait avec sans explication particulière. Avec une partie de mes revenus en moins à près d’un an des JO, les difficultés financières ont commencé.

Préparer les JO et travailler en intérim

Jusqu’en 2023, je travaillais deux jours et demi comme éducatrice spécialisée et m’entraînais dix-sept heures minimum par semaine, auxquelles j’ajoutais les séances de récupération, les soins, et l’organisation de mes déplacements et des compétitions. Mon emploi du temps était très chargé, mais je pouvais vivre sereinement.

Quand j’ai perdu l’aide financière qui m’était allouée, mes économies ne m’ont pas permis de garder ce rythme. La saison hivernale des compétitions commençait et d’un coup, je ne pouvais plus penser qu’à une chose : comment payer mon loyer et me débrouiller financièrement ?

Je suis toujours partie du principe que travailler en plus de ma carrière sportive ne m’empêcherait pas de faire des exploits. Mais quand j’ai commencé à enchaîner les missions d’intérim, travaillant jusqu’à 40 heures par semaine, j’ai vite compris que courir à mon meilleur niveau serait compliqué. J’ai continué à m’accrocher à l’entraînement mais pour gérer cette urgence, j’ai dû mettre ma saison en pause.

« J’ai dû choisir entre payer mon loyer et la course »

Je me suis retrouvée dans une situation très difficile : devoir choisir entre payer mon loyer et la course, tout en sachant que participer à des compétitions me permet d’être rémunérée par mon sponsor, mais que chaque compétition occasionne des frais. Surtout, je n’avais plus le budget ni le temps nécessaire pour assurer ma préparation.

Alors que j’avais toujours été extrêmement ponctuelle et concentrée, avec la fatigue physique et psychologique qui accompagne l’enchaînement de petits boulots, je me suis vue sortir du travail à 18 heures pour me ruer à l’entraînement déjà en retard. Malgré la passion, j’étais sans cesse épuisée. Pour subvenir à mes besoins, le sport de haut niveau a dû passer au second plan dans un moment crucial, celui de la préparation des JO.

Aujourd’hui, j’ai réussi à consolider un peu ma situation : j’ai pour le moment un emploi stable et un salaire, mais pour combien de temps ? Je travaille 37 heures par semaine, et je dois finir plusieurs soirs par semaine à 23 heures. D’autant plus que la préparation des jeux implique des périodes de stages intensifs, des compétitions éloignées et régulières… Qui va me remplacer dans ces moments ? Comment vais-je être rémunérée ?

Comme d’autres athlètes, j’ai ouvert une cagnotte en ligne

Je suis loin d’être la seule dans cette situation. Je vois des collègues qui font des cagnottes en ligne pour pouvoir financer leur préparation, d’autres qui font des métiers épuisants physiquement en plus d’étudier et de s’entraîner. On nous demande d’être performants sportivement, d’être performants au travail, de nous démener pour survivre : c’est une double vie qui n’est pas compatible avec l’exigence du sport de haut niveau.

Mon but n’est pas de faire pleurer dans les chaumières, mais d’alerter sur les conditions de travail des sportifs, et d’également sensibiliser le grand public. J’ai amené mon pays au plus haut niveau dans ma discipline et j’ai sacrifié une grande partie de ma vie par passion. Ces olympiades, je les prépare depuis que j’ai quinze ans. Je continue à m’entraîner, j’ai la chance d’avoir un coach incroyable qui me suit depuis mes 15 ans et un staff qui m’accompagne et que je dois rémunérer. Or, les moyens et le temps me manquent. À moins d’un an des JO, c’est très inquiétant, surtout pour une athlète qui a déjà représenté la France à Tokyo.

Je mettrai tout en œuvre pour pouvoir représenter la France en athlétisme à Paris en 2024, et je refuse de partir défaitiste. Mais il faut être réaliste : comme tous les autres athlètes en préparation, je fais avec les moyens qu’on me donne. Au vu de l’échéance, j’espère qu’il y aura un peu de changement et un vrai coup de pouce pour les sportifs et sportives de haut niveau.

En parallèle, je suis toujours à la recherche de partenaires et de sponsors pour m’aider à financer ce parcours. Sur le conseil d’une amie athlète, j’ai aussi ouvert une cagnotte Leetchi pour demander de l’aide. Je refuse d’abandonner et dans cette situation difficile, je sais au moins que je n’aurai aucun regret.

Ce témoignage a été recueilli et édité par Aïda Djoupa. Vous avez un récit à partager ? Écrivez-nous à temoignage@huffingtonpost.fr. Nous vous répondrons avec la marche à suivre !

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